Pathoss Paranda
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Date d'inscription : 06/02/2011
Age : 28
Localisation : Somewhere !
Feuille de personnage
Rang: Adjoint(e)
Relation:
 |  Sujet: ◘ Pathoss ◘ .Les beaux sentiments font la haine de nos prochains. Lun 7 Fév - 15:10 | |
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II Formulaire de pésentation II
♣. Nom de Votre personnage : Pathoss [du Latin Pathos -> Pathétique] Paranda
♣. Sexe : Masculin
♣. Age : 20 ans
♣. Race Si la races a un attribut tel qu'un pouvoir ou un compagnon précisez lequel : Aëlianthias principalement. Une partie de son sang est celle d'un Mage. Un dragon l'accompagne.
♣. Arme(s) : Un katana noir, auquel est accrochée une chaîne.
♣. Confrérie : Vent de Feu
♣. Rang : Adjoint ?
♣. Description Physique de votre personnage ( 3 Lignes ) :
Si vous apercevez cette silhouette grande, droite et fine, entièrement vêtue d'un noir plus noir que la noirceur, alors vous avez face à vous Pathoss. Mais vous ne saurez pas que c'est Pathoss. Car Pathoss, personne ne le connait. Personne ne l'entend. Car rien ne sort de sa bouche si bien dessinée, semblant presque scellée pour ne jamais plus s'ouvrir. Et ces yeux qui s'accordent si bien à cette expression d'effroyable Démon du Silence, profonds, plus profonds encore lorsqu'on les fixe pour ne plus jamais s'en détacher, ce jaune couleur d'été contrasté...Ces yeux qui vous détaillent avec une patience exemplaire, une patience qui nous pousse à vouloir le connaitre, à vouloir apprendre par coeur chacun de ses infimes mouvements; de trouver la clé qui ouvrira son savoir et ses sentiments, et pourtant. Rien. Toujours rien, le Rien qui reste le seul à oser franchir son visage aussi blanc que neige, à briser se miroir qui reflète votre propre étonnement face à ce manque de franchise déconcertant. Et cette figure de porcelaine incassable encadrée par de longs et secs cheveux ténébreux se fige à jamais dans notre mémoire. Que serait son allure sans ces attirantes mèches taillées en pointe, cette part de son entité qui le font ressembler à une ombre toute droite sortie d'un Enfer glacial. Ces yeux, ces traits, cette allure que l'on sait si bien reconnaître entre mille et mille autres, cette forme à la fois fascinante et effrayante, oh, croyez-moi, jamais elle ne disparaîtra si facilement, et Pathoss ne sera pas qu'un souvenir...
♣. Caractère de votre personnage ( 3 lignes ) :
Parler ? Vous êtes vous déjà attendu à ça de la part de Pathoss ? Si c'est réellement le cas, détournez-vous définitivement de cet étrange idéal. A force de ne voir aucun mot franchir ses lèvres, son entourage s'est résigné à se dire que Pathoss était muet. Et pourtant, c'est loin d'en être le cas. Il ne dit rien tout simplement parce qu'il juge inutile de prononcer quelques paroles, que ce soit pour vous faire part de son nom ou autre chose. Pathoss est la réincarnation même de la fascination et du silence. Vous voudriez le connaître ? Vous voudriez le voir mort, peut être ? Apprêtez vous alors à franchir cette barrière infranchissable qui n'est autre que son Âme, apprêtez-vous à venir briser cette ambiance muette qui plane autour de lui sans jamais s'arrêter. Cette atmosphère si étrange vous glacerait presque la moelle de vos os. Le plus léger de ses regards, posé sur vous, suffit à faire pleuvoir un millier de questions dans vos pensées les plus profondes. Que nous veut-il précisément ? Nous ne le savons pas, et nous ne le saurons peut être jamais. Sauf si, peut être, vous êtes assez entêté pour vouloir entraver son silence. Et ça arrivera, certainement quelques nombreuses fois. Un tempérament de meneur ? Une timidité cachée ? Une pensée profondément furieuse ? C'est possible. Tout comme ça ne l'est pas. Que savons-nous de Pathoss, exactement ? Je ne sais pas. Il vous suffit peut être d'apprendre à le connaître vous même. Nous ne pouvons pas émettre un jugement concret et puissamment fondé sur la façon d'être d'une personne, nous avons chacun notre propre façon de voir les gens et les choses. Essayez. Et vous verrez que Pathoss est des plus difficiles à cerner...Et aussi imprévisible qu'une bourrasque soudaine. Je vous laisse prendre la suite...Alors.
♣. Histoire de Votre personnage ( minimum 5 lignes ) :
.CHAPITRE PREMIER.
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Le commencement d'une vie, qu'est-ce, entre autres ? Qu'est-ce que cela si ce n'est point un nouveau regard qui s'ouvre sur le monde ? Je vous en dirais tant, mais jamais mes idées ne resteront fixes, car la vision des choses change tellement avec le temps...Si vous ne pouvez comprendre cela, alors rien ne sert de lire la suite du récit de cette Âme que je vais prendre sous mon aile. Non, je ne guiderais pas ses pas, non, je ne l'aiderais pas. Je serais simplement là à observer ses cris dans le silence, à l'épier sans jamais rien dire. Cette histoire est celle de quelqu'un. Puisse-t-il vous intéresser ne serait-ce qu'une seconde. Alors seulement là, vous aurez le droit de méditer sur son savoir et d'émettre des jugements sur cette silhouette fragile qui se découpe parmi les autres corps qui mènent cette course effrayante qu'est la vie. Cette histoire est celle d'une personne qui vous était jusque là inconnue. Il suffit d'ouvrir son esprit et de plonger la tête dans ce bain de méprises pour en apprendre un peu plus sur lui. Je parle de Pathoss. Pathoss, car c'est sa nomination.
Ah, cet endroit qui ne changera jamais. Chaque jour je le vois, chaque jour je suis son cours, simple et indifférent. Saura-t-il quelquefois tourner la tête vers les choses obscures ? Non, les haillons de fer de la grande prairie lèvent leur pointe paresseuse vers le Soleil d'hiver, qui darde ses rayons si pâles sur leur couronne argenté. Mille faisceaux de lumière en émanent. Car l'herbe ici, elle est grise. C'est étrange, non ? Et les feuilles des arbres sont bleues, variant du marine au ciel. Les grands feuillus pointent de leurs longs doigts crochus et effilées ce carré de basse végétation, qui ne sourcille pas face aux bourrasques fréquentes du vent. Mais les feuilles non plus ne bougent pas. Le soleil ? Il y en a deux. Ils sont d'un jaune tout à fait splendide. Et lorsqu'un malencontreux nuage passe devant, plus rien ne rayonne.
L'enfant finit enfin par se relever, il quitta des yeux la décoration d'acier qui ornait un gros bouclier rond. Il était tout fait de petites pointes argentées, et cerclé par des protubérances de saphir nuancé penchées vers le centre. Le jeune être dirigea son regard couleur du soleil vers une meurtrière creusée dans les grosses pierres. Le ciel était gris, inanimé. La demeure était grande, toute faite de pierre grise, mais la cour était petite. Un petit monde s'y affairait, comme les ouvriers d'une fourmilière naissante. L'enfant cligna paisiblement des yeux. Tout de lui était fascinant, ses yeux, ses cheveux noirs d'encre semblant si doux au toucher, et son expression trahissait son immense ennui. Il était entièrement vêtu de noir. Ce dernier resta quelques longues minutes à promener son regard sur les gens du dehors, faisant pivoter ses prunelles de félin affamé de droite à gauche. La salle dans laquelle il se trouvait avait tout d'une armurerie. De nombreuses épées ayant servi à décimer les vies d'autrefois étaient suspendues sur les quatre murs, prenant autant de place qu'il leur était possible. Le petit homme sauta enfin du tabouret sur lequel il était assis, puis il se dirigea vers la sortie. Il ne fut pas passé dans l’entrebâillement de la porte qu'une voix l'appela.
- Pathoss ! Moi et ta soeur, nous sortons. Je compte sur vous pour garder la demeure.
Pathoss se contenta de baisser les yeux vers le sol, et il ne répondit pas à cette requête. Il ferma brusquement l'épaisse porte de chêne, et descendit des escaliers qui semblaient interminables. Il déboucha dans une grande pièce qui devait servir de salle de réception, ou même de réunion. La bâtisse était vide. Le silence, total. L'enfant se contenta de s’asseoir sur la rambarde de l'imposant escalier, et laissa ses jambes pendre dans le vide. N'avait-il pas peur de tomber ? Ou était-il seulement trop inconscient ? La première option semblait la meilleure, pourtant. Il clôt ses paupières sur ses fragments de lumière, et se mit à psalmodier ce qui parut être un chant funèbre, ces mélodies toujours au rendez-vous à la mise en terre. La langue était inconnue. Pathoss resta ainsi un petit moment durant, jusqu'à un tambourinement pressé sur la large porte d'entrée. Il ouvrit brusquement les yeux. On y voyait le silence. Il dévala les escaliers si bien cirés quatre à quatre. Ses gestes étaient reptiliens, son allure celle d'un jeune noble, sa peau couleur de neige fraîche. Il s'empressa d'aller ouvrir à son visiteur, comme si il espérait voir quelqu'un de précis. Lorsque ce fut fait, on put lire la déception sur le sage visage de l'enfant. Un grand homme ne dépassant pas la trentaine d'années se tenait debout devant lui. Cet homme, il était tout aussi spécial d'apparence que l'était Pathoss. Dans les yeux du gosse, on s'y perdait. Dans les siens, on s'y noyait. Ils avaient beau avoir la couleur des feuilles d'oliviers et non pas celles de la mer, ils formaient un puits. Un puis où on saurait y déverser tout son mépris, sa plus grande hypocrisie, pour enfin s'y jeter, et nager dans cet océan de mauvaise augure. Son teint était plus vif que celui de l'enfant vêtu de noir. Et ce sourire, oh, cet incroyable sourire. Toujours, il était toujours là, c'était invraisemblable. Son, il n'était pas sincère, croyez-moi, cet homme vous aurait horrifié de part son coin de lèvre malicieusement relevé, et de son regard qui vous dictait "Je sais ce que je fais, je sais ce que je fais...". Oui, il était malsain, narquois et sans pitié. On aurait tout vu passer sur ce visage, mais Dieu lui-même vous bénisse si vous eusses aperçut la franchise sur cette figure éternelle, soigneusement encadrée de nombreuses mèches blondes bien placées. Et Pathoss s'émerveilla à sa guise, et pris le chemin de cet inconnu qui jouait le jeu sur terre comme on joue avec les pions d'un échec. Il ne faisait rien carte sur table.
- Quand je t'observe, Pathoss, j'ai les pieds sur l'éther, la tête dans les vagues, et les yeux face au soleil.
L'enfant resta sans voix. La vérité, ce n'est pas qu'il ne voulait pas répondre, mais qu'il ne savait pas quoi dire face aux mots de l'inconnu. Un sourire de pur hypocrite fendit le visage du grand blond, et il s'abaissa à la hauteur du garçon aux cheveux noirs. Il prit sa main, et y déposa une magnifique dague à la poignée d'argent. La lame était aussi blanche que le blanc lui-même. Il posa son regard grisonnant sur celui, vif et innocent, du jeune être. Ces paroles qu'il avait prononcées quelques secondes plus tôt, n'étaient-elles pas un signe que cet homme était perturbé ? S'il s'exprimait par énigmes, Pathoss n'en avait pas pour autant plus de mal à le comprendre. Il referma ses doigts sur le manche argenté de la petite arme bien taillée. On entendit sa voix. Elle était douce, intelligente. Mais aucune pointe de mélancolie n'y avait pris place, non, pas encore du moins.
- Je ne sors jamais. Je voudrais apprendre les armes. Mon père ne veut pas.
- Ce que te dictes ton paternel, tu es en droit de l'entendre. Mais si cela te blesse, alors bouche-toi les oreilles quand tu vois sa bouche parler. Je ferais vivre ton idéal, moi, car tu m'intrigues, Pathoss. Mon nom pour toi sera Lean.
Et l'enfant suivit. Et l'homme ordonna.
.CHAPITRE SECOND.
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il y eut un temps qui s'écoula, non sans aller rapidement. Simplement, il allait à sa guise, choisissant une joute langoureuse dans les instants de pur ennui, préférant une course aguerrie dans le bonheur, implantée dans les sourires. Lean était quelqu'un de très particulier, ce genre de personnes que, même après l'avoir côtoyée chaque jour de chaque année, vous avez sans cesse l'impression qu'il vous cache quelque chose, sous ce sourire satisfait. Ces êtres qui, sans le moindre bruit, glissent leur murmures loin dans le temps, loin vers le vent pour ne plus jamais les entendre; ces êtres qui, dans votre plus grande insouciance, méditent quelques idéaux qui leurs sont propres. Lean était comme ça, quelqu'un d'incompréhensible que nous ne parviendrons peut être jamais à cerner. Et Pathoss a certainement pris une part de cet égoïsme sournois, car il pense maintenant. Il ne parle plus que dans sa tête, juste pour lui. Et si vous n'arrivez pas à le comprendre, tant pis, il se dira, tant pis.
Lean transmis tout son savoir à son jeune apprenti. Du moins, non, pas tout. Il y a des choses trop précieuses pour qu'elles soient connues. Ainsi, il lui apprit l'art de combattre, aussi patiemment qu'on puisse l'être. Patient, il l'était, et d'une façon si exemplaire qu'à ses côtés, vous auriez pu attendre que le Soleil se couche pour ne plus jamais se lever. C'est impossible. Ou presque. Dans ce cas, vous auriez patienté des millénaires, et plus, beaucoup plus. Pathoss était un élève très sérieux, toujours à l’affût d'un conseil ou de sages paroles, qu'il buvait jusqu'à la dernière goutte. A cette époque, cet enfant savait sourire. Mais jamais il ne sut faire apparaître sur le visage de Lean l'ombre d'un véritable sourire. Ce dernier aimait aller à un endroit spécial de la cité. Elle ne faisait pas réellement partie du grand village, elle se situait plus à ses abords, auprès d'un mince cours d'eau pure. C'était une église. Un lieu mort, dévasté par les précédentes batailles. Son architecture siégeait sur le sol dur et indifférent. Une moitié de son architecture, plutôt, parmi laquelle il y avait les grands vitraux de verre coloré, éparpillés à son pied. Mais le clocher était intacte. Ça aurait pu être triste à voir, comme ça, mais c'était bien plus que ça. Cette église était belle, tout simplement. Même meurtrie, elle rayonnait.
C'est ici que Lean venait parler à Pathoss, lui dicter de sages paroles. Mais également, il venait lui apprendre la "Magie", ici. Ce lieu entaché par la rage de nos aïeux fut le meilleur endroit pour se concentrer, au delà des passants bruyants de la vraie cité. L'apprenti de l'homme aux yeux d'oliviers faisait d'étonnantes prouesses. Et cela plut à Lean. On la vit chaque fois, on la vit dans ses prunelles mystérieuses, cette étincelle de satisfaction qui allait et revenait en même temps que les particules spirituelles que stimulait Pathoss.
- Pathoss, tu es le croisement de deux races. La majorité de ton sang est celle d'un Aëlianthias. C'était ta mère, non ?
- Oui. Mon père a dit qu'une pie l'accompagnait. J'ai moi aussi une de ces entités ?
- C'est vrai. Peu être es-tu encore trop jeune pour la voir se développer à tes côtés. Ou peut être le sang de Mage de ton père a-t-il restreint cette particularité ?
La première hypothèse s'avéra être la véritable, car l'esprit de Pathoss ne tarda pas à se manifester. Il finit par apparaître, ici, sous les yeux de Lean. A partir de cet instant, ils surent qu'un dragon saurait accompagner Pathoss dans ses déboires. Cette bête, elle avait les mêmes yeux que lui, ce jaune éclatant. Le dragon était toujours glacé. Il ne crachait pas du feu, mais du givre. Il était suffisamment imposant pour pouvoir supporter le poids de son protégé. Lean apprit à Pathoss que, grâce à ses pouvoirs de Mage, il pourrait faire apparaître cet animal mythologique à sa guise, mais quoiqu'il arrive, il restera toujours quelque part dans son corps, puisqu'il était en quelque sorte une part de son esprit. Les facultés magiques de l'apprenti paraissaient être une source incontournable pour le maître. Il était sans cesse aux aguets d'une nouvelle apparition. Chaque jour, il félicitait Pathoss. Pourquoi ? Jamais nous ne saurons, peut être, la véritable raison de ces flatteries. Était-ce réellement sincère ? Le jeune élève ne savait pas lui-même.
Un jour, Lean jugea que son apprenti devait avoir une arme, une véritable arme, qu'il garderait avec lui quoiqu'il arrive. Il lui offrit donc ce bien. Un katana noir, accroché par la garde à une chaîne d'acier noir, aussi solide que l'incassable. Cette épée plut à Pathoss, et il en oublia ses doutes sur Lean, sur la franchise de son maître d'armes. L'homme aux cheveux blonds endurcit son élève autant qu'il put, et ils découvrirent ensemble un art qui leur était tout deux inconnu. L'art de Sceller. Pathoss était capable de tuer, autant que l'était Lean. Mais, si jamais il n'y parvenait pas, il avait l'option de fuir, bien évidemment, et en recours final, c'était ça. Sceller. Il développa cet art de Magie Antique aussi bien qu'il put. La force ne s'arrête pas à une simple limite. Il continue encore. Et beaucoup craignent cet art effrayant. Voudriez-vous rester figé dans un cristal à tout jamais, seul avec votre propre conscience ? Je ne crois pas, non. Si c'était le cas, votre seul sauveur serait celui qui vous aurait causé cette misère. C'est particulier. C'est une situation que, personnellement, je ne voudrais pas vivre.
Nous savons tous que les temps changent. Le père de Pathoss, bien que réticent à son entrainement en compagnie de Lean, finit par se faire à l'idée que son fils devait vivre sa vie lui aussi, et être fort. Mais, il vint un temps où le maître d'armes endurcit l'entrainement de son élève. Pathoss était alors âgé de quinze jeune années. C'est à dire, cinq ans avant aujourd'hui. Ce temps était un temps de guerres, qui éclataient partout dans la contrée, où régnaient des Rois. Et beaucoup voulaient les détrôner, ces souverains. C'est ce qui se passa ici.
.CHAPITRE TROISIÈME.
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
Lean expliqua longuement cette situation à son apprenti. Il lui fit part de toutes les guerres qui faisaient rage en ce moment, et du danger. Le danger ? Oui, dans toutes les contrées, il y a des groupes de bandits. Et c'était également le cas dans la région où ils vivaient pourtant paisiblement, jusque là. Le maître d'armes raconta à Pathoss qu'il devait, à son plus grand regret, s'absenter pendant une période indéterminée. Cela déplut à l'adolescent, mais il ne dit rien, et décida d'attendre patiemment le retour de son maître. Il resta alors dans sa demeure, aux côtés de son père et de sa soeur. Malgré le fait que son père se faisait mal à l'idée de voir son fils combattre un jour dans les rangs de l'armée, il était fier de sa descendance. Car Pathoss était fort. Il était calme, aussi silencieux que le silence. Mais, jusque là, il parlait encore. Ce jour-là, il se passa quelque chose qui fit taire ses pensées à jamais. L'adolescent, vêtu de noir, comme à son habitude, était là, assis sur le rebord de pierre d'une des fenêtres de sa demeure. Il faisait nuit. Une nuit si noire que l'on n'en voyait plus le fond. Il observait le dehors, la forêts de conifères, d'où se découpaient les ombres terribles des fantômes arborescents que formaient ces grands sapins. Une légère brume s'émanaient de l'immense bosquet, montant lentement, si lentement vers le ciel dépourvu d'étoiles, qu'on aurait cru qu'elle s'effaçait en chemin, trop fatiguée pour atteindre son but. Quelque chose fronça les sourcils du jeune homme. Quelque chose, mais quoi ? Je ne le sus pas. Il sortit de la grande bâtisse de son père, et pris un des multiples sentiers du grand bois, marchant sans but comme marche une ombre. Le noir, et le silence total. Juste ça. Un silence beaucoup trop silencieux. Mais Pathoss n'était pas effrayé. Cherchait-il quelque chose ? Je ne sus pas. L'instinct ? Surement. Ce bruit de sabots martelant le sol cahoteux des sentiers brisant cette ambiance lugubre et effrayante. Des ombres plus noires que la noirceur déjà présente se dessinèrent au fond du chemin.
Pathoss, par pure précaution, porta la main au poignard d'argent qu'il avait gardé depuis si longtemps. Se serait-il attendu à ça ? Non, car dans ses deux morceaux de soleil fusèrent l'étonnement quand il vit ce sourire sous un capuchon sombre. Cette expression, il aurait fallu être aveugle pour ne pas la reconnaître.
- Maître ? C'est un retour que je vois là ?
- Pauvre imbécile. Pourquoi, pourquoi faut-il que ce soit toi que je croise ? Si j'avais su, seulement si j'avais su...
Il poussa son cheval d'une couleur bai cerise de l'avant, bousculant Pathoss, qui tomba à terre, face à l'incompréhension la plus totale. Un groupe suivit Lean, aussi hâtivement que possible. L'adolescent, se retourna, sans se relever, et cria aussi fort qu'il lui était permis.
- MAÎTRE ! ATTENDEZ ! ATTENDEZ, BON SANG !!
Il n'eut aucune réponse. Pathoss se releva avec une vitesse époustouflante, dans ses gestes reptiliens qu'il avait gardés. Il se dressa sur ses jambes, et courut. La direction ? Sa demeure. Car c'est précisément là que s'était dirigé Lean, sur ses propres pas. Il courut dans la nuit noire, son coeur battant comme s'il n'avait jamais fait d'effort auparavant. Son souffle laissait des sillons de brume dans l'air ambiant. Il ne voyait plus rien autour de lui, si ce n'était les immenses sapins penchés sur sa course, et leur branches moqueuses fouettant son visage essoufflé. Quelque chose de familier s'offrit à sa vision troublée. La bâtisse. Et le silence. Toujours cet habituel silence.
Ce ne fut que lorsqu'il poussa la grande porte d'entrée que son véritable cauchemar commença. Il y avait de la lumière dans toute la salle de réception. Elle venait des lustres suspendus au plafond, soutenant de petites boules diffusant une lueur autrefois bienfaisante. Son père était là, assis sur une chaise. Cependant, il était attachée à cette dernière par une chaîne. Elle paraissait être très serrée, car les maillons commençaient à entamer la peau de l'homme, formant peu à peu ces inévitable marques rouges. Malheureusement, il était vivant. Malheureusement ? Pourquoi ? Vous comprendrez vous-même. L'expression horrifiée de Pathoss ne fit que s'accentuer quand il aperçut, au fond de la pièce quasiment vide, Lean. Ce sourire. Il n'avait rien de confiant et d'apaisant, il était juste celui d'un pourri ! Un pourri jusqu'à la moelle, parfaitement ! Ce sillon qui s'étirait sur le bas de son visage, cette minuscule faille remplie de la plus pure de toute les hypocrisies. Et ça. Encore ça. "Je sais ce que je fais, je sais ce que je fais...". Plus rien de lui n'avait l'apparence d'un maître d'armes ainsi, mais juste d'un mauvais bandit, un sale rôdeur. Car entre ses bras, dos contre lui, il y avait elle. La soeur de Pathoss. Elle ne bougeait pas, elle tremblait plus qu'elle n'avait jamais tremblé, un fin poignard sous la gorge. Ses grands yeux d'un vert éclatant qui autrefois reflétaient une immense bonté étaient noyés par les larmes, dans leur océan de frayeur. Son doux visage qui souriait tant était balafré par les petites rivières que laissaient les perles salées à chacun de leur passage. Ses longs cheveux blonds platine légèrement ondulés comme les eaux d'une cascade venaient frapper ses épaules si fines, si fragiles. De là, on aurait presque pu sentir son coeur battre comme il n'avait jamais battu, stimulé par le plus grand des effarements. Lean cligna doucement des yeux, et garda son faux sourire sur le visage. Il ouvrit la bouche pour parler.
- Oh...Pathoss. Quelle surprise. Que ressens-tu ? Je suis vraiment navré, je ne peux pas faire autrement. Je suppose que, tu serais démoli de voir ta jeune soeur s'effondrer dans son propre sang, non ? Ce serait tellement désolant ! Je sais que tu ne voudrais voir cela pour rien au monde. Alors, écoute-moi. Tu vois ton père, non ? Tu sens la dague à ta ceinture, aussi ? Tu sais ce qu'il te reste à faire, si tu ne veux pas que je tranche la gorge de ta soeur.
Pathoss écarquilla les yeux, puis ouvrit la bouche pour dire quelque chose. Mais il la referma aussitôt. Il était perdu, totalement perdu. Tuer lui-même son père pour laisser sa soeur en vie ? C'était horrible...C'était cruel...C'était inhumain ! Ses mains blanches se mirent à trembler, et les larmes lui montèrent aux yeux. Pour la première fois, et aussi la dernière. Que faire ? Comment prendre une telle décision ? Et sous les yeux faussement heureux du maître d'armes ? Non...
- Pathoss ! Tue-moi ! Sauve la vie de ta soeur !
Les iris couleur du soleil de l'adolescent se fixèrent sur la silhouette de son père. Un silence accablant pris place, seulement ponctué par les sanglots de la fille. Dans un geste qui demandait tout le courage du monde, Pathoss saisis le poignard d'argent. Il le leva au-dessus de son paternel, qui lui sourit pour la dernière fois. Son bras s'abattit. Un regard pour sa soeur.
Les deux corps s'affaissèrent en même temps.
Le premier, celui d'un grand homme âgé d'une quarantaine d'années. Les traits de son visage étaient honnêtes. Il avait un poignard planté dans le coeur.
Le deuxième, celui d'une jeune fille âgée d'environ douze années. Son fin visage n'avait encore rien vécu. Elle avait la gorge tranchée.
. ÉPILOGUE.
Pathoss n'a pu rien faire.
Il a simplement fait ce qu'on lui a demandé.
Il a obéit.
Il n'aurait peut être pas du.
Mais qu'est ce que ça aurait changé ?
Rien.
C'est pour ça qu'aujourd'hui, Pathoss ne parle pas.
C'est pour ça qu'aujourd'hui, il a encore honte de ses actes.
Alors seulement là, vous comprendrez.
Vous saurez ce qui le pousse à être comme ça.
Ce qui le pousse à vivre comme une ombre.
Il s'est passé beaucoup plus de choses que ça dans son existence.
Mais celle-ci est la principale.
Si vous n'avez toujours pas compris pourquoi les choses changent,
Alors ne cherchez plus à comprendre.
♦ THE END OF THE BEGINNING ♦
♣. Codes ( a trouver dans les Règlements ) : By LéOw'
II Vous II * facultatif .
♣. Surnom : Swann (c'est Anglais ^-^)
♣. Age : 15 ans
♣. Comment avez vous découvert le forum ? : With a partenariat.
♣. Un avis ? : :]
♣. Autre : Bhou.
Dernière édition par Pathoss Paranda le Mer 9 Fév - 15:28, édité 10 fois | |
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